Il est plutôt positif de vouloir faire bien les choses et d’avoir des attentes élevées vis-à-vis de soi. Cependant, si notre perfectionnisme devient maladif, cela peut avoir un impact significatif sur notre vie de tous les jours et sur notre travail.
Pourquoi sommes-nous perfectionnistes ?
Les personnes perfectionnistes sont des personnes qui recherchent constamment à atteindre des normes élevées, voire impossible à atteindre.
Une des principales causes est la peur de l’échec. Lorsque nous sommes perfectionnistes, nous craignons que la moindre erreur puisse nous entraîner vers un échec.
Les attentes et la pression extérieure vécues lors de notre enfance peuvent nous faire développer une frénésie de ce besoin de perfection à l’âge adulte.
Cela peut aussi venir de notre culture. Il existe par exemple dans certains pays asiatiques une pression accrue pour atteindre des normes élevées de réussite et de perfection dans tous les domaines de vie. Cette pression culturelle peut contribuer au développement du perfectionnisme.
On peut aussi devenir perfectionniste après avoir vécu certaines critiques et c’est une sorte de défense involontaire contre la peur de l’échec ou du rejet.
Comment savoir si on est perfectionniste ?
Voici quelques exemples d’attitude que l’on a quand on est perfectionniste :
- La perfection absolue : lorsque l’on recherche toujours une performance irréaliste ou excessivement élevée. Comme se mettre des objectifs inatteignables
- Être obsédé par les détails et avoir du mal à accepter toute imperfection.
- Éviter à tout prix les erreurs. Du coup, vous perdez énormément de temps à contrôler et à relire 50x les mêmes choses pour être certaine qu’il n’y a pas d’erreurs.
- L’auto-sabotage et la critique constante envers soi-même.
- La procrastination. Car vous craignez tellement de ne pas réaliser ce que vous avez à faire d’une manière parfaite, vous préférez la reporter.
Être perfectionniste peut du coup engendrer beaucoup de stress et d’anxiété, car la pression pour atteindre les objectifs est trop élevée.
Cela peut avoir des impacts sur votre santé mentale et physique telle que le burn-out ou la dépression.
Cela peut aussi avoir des effets négatifs sur votre travail, car vous avez du mal à collaborer avec d’autres personnes qui quant à elles ne sont peut-être pas aussi perfectionniste que vous.
Il se peut aussi que vous ayez de la peine à prendre des décisions rapidement.
Il est pour moi essentiel de viser l’excellence dans son travail, mais il est également important de reconnaître les limites de vos attentes personnelles et d’apprendre à être satisfaite d’un travail bien fait sans chercher à être parfaite en toutes circonstances.
Comment le déjouer ?
Avant toute chose il est important d’en être consciente. C’est la moitié du chemin.
Puis vous pouvez :
- Célébrer vos succès pour prendre conscience de vos avancées
- Définir des objectifs SMART (spécifique, mesurable, atteignable et dans le temps) – C’est-à-dire : mieux vaut définir des objectifs plus petits et les atteindre puis en refixer d’autres par la suite.
- Poser des limites envers vous, mais surtout envers les autres. Et apprenez à dire non quand ce n’est pas possible.
- Pratiquer de l’autocompassion. Apprenez à vous aimer tel que vous êtes avec vos erreurs et vos défauts. C’est tout cela aussi qui fait qui vous êtes.
Quelques questions à vous poser pour aller plus loin :
Quels sont les domaines de votre vie où vous ressentez le besoin d’être parfaite ou de rechercher constamment la perfection ?
Comment cela affecte-t-il votre épanouissement dans ces domaines ?
Pour quelle raison cherchez-vous la perfection ?
Quelles sont vos croyances limitantes liées au succès ?
Pouvez-vous définir des objectifs réalistes pour vous-même dans un domaine où vous avez tendance à rechercher la perfection ?
Avez-vous déjà vécu une situation où votre quête de perfection a eu des conséquences négatives sur votre santé physique ou mentale ?
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